Mourir sans-logis en 2008 : NON !
Et non à la privation de liberté, comme peine supplémentaire !
Oui à l'urgence du soutien humanitaire !

mendier

On remet toutes les libertés entre les mains des faiseurs de fric, notamment celle d'exploiter le travail humain pour leur strict compte perso et pour celui des décideurs qui s'en nourrissent.

Pour les autres, et notamment les gens exclus économiques, hors du système, pas de quartier : on réserve les méthodes les plus autoritaristes avec l'esprit le plus décomplexé. Ou avec les rationnalisations les plus argumentées. Ce n'est pas nouveau. En matière d'autoritarisme, on a pu observé des compétences particulièrement pointues au cours des 30 dernières années.

Jeter les gens sur la paille et fermer les yeux

Mais pourquoi faut-il attendre que le froid sévère arrive, que la mort humaine survienne, que les médias braquent le projecteur pour qu'enfin des prises de position verbales soient prises ? C'est toute l'année que les personnes placées dans les plus profondes difficultés ont besoin. Et besoin d'autres choses que des déclarations.

Le système capitaliste a déjà jeté les sans-logis et bien d'autres sur la paille. Il continue tranquillement à le faire en jetant au chômage les travailleurs pendant que les actionnaires accumulent le magot.

Les fossoyeurs de libertés publiques veulent maintenant manipuler les sans-logis sous la contrainte, sous le chantage, au moyen du corps de services sociaux ou du corps de policiers, comme des objets, au prétexte de porter assistance à personne en danger.

Se donner bonne conscience à moindre coût

Ne serait-ce pas surtout pour soulager leur conscience de serviteurs du capitalisme, qui en prend un grand coup devant le désastre. Au moment précis où la mort humaine saute aux yeux de tous dans un pays développé ? Leur conscience d'individus qui se sont fait remettre des responsabilités et qui conduisent aujourd'hui encore, et depuis des décennies et des décennies, au triste spectacle que nous avons sous les yeux.

Alors que la veille des moyens financiers comptés en milliards d'euro sont prêts à être déversés depuis les caisses publiques vers les abominables coupables de l'effondrement du capitalisme financier plongé dans la spéculation sans limite et de la plus-value à tout prix.

Agir maintenant avec efficacité !

Agir en faveur des sans-logis, maintenant, dans l'urgence, c'est le faire avec le plus grand respect. Parce que c'est ce que la société d'exclusion DOIT pour le PREJUDICE qu'elle a causé à cette population qui souffre en profondeur et depuis longtemps.

C'est, maintenant, fournir des moyens financiers, matériels et humains pour sauver les vies, à l'endroit où elles se trouvent s'il le faut. C'est possible. Les moyens techniques disponibles de nos jours, le permettent facilement.

Ne pas le faire, ne pas VOULOIR le faire, ou bien accabler encore davantage en stressant des personnes humaines, par la contrainte, le manque de respect, c'est une forme plus vicieuse de refus d'assistance à personne en danger, une forme grave d'atteinte à la dignité humaine, une forme grave d'atteinte à la liberté individuelle.

Des hommes de raison devraient être capables de discerner les priorités vitales par rapport à d'autres postes financiers du budget de l'État.

Et si les capitalistes privés étaient vraiment animés de tellement du sens de l'intérêt général ou simplement de générosité, rien n'empêcherait ces possesseurs de richesses prélevées sur le travail d'autrui d'en dégager une part pour commettre, aujourd'hui, maintenant, enfin des actions humanitaires d'urgence en faveur de la Vie.

Pas de bla bla bla, de l'action !

Par ailleurs, si la qualité de vie et d'hébergement était vraiment installées dans ces lieux d'hébergement qui sont plutôt des lieux de concentration et des ghettos, les sans-logis s'y rendraient en toute liberté, en pleine connaissance de cause, de plein gré, par leur propre choix. SANS CONTRAINTE.

Un humain vivant, respecté et digne, éprouve, ressent le désir, la volonté de se mettre à l'abri des grands intempéries dans des lieux proposés, si ces lieux sont dignes et décents. Les sans-logis, eux, savent ce qu'est un lieu digne et décent. Qu'on le leur demande si les décideurs ne savent pas le définir pour une action adaptée à la population concernée qui n'a jamais la parole ni le droit de décider de leur vie.

Pas un(e) homme/femme politique n'accepterait de passer 10 nuits dans les conditions que ces politicien(ne)s se permettent de faire créer par pure négligence des droits fondamentaux de l'Homme.

Pourquoi ne pas concevoir des lieux à échelle humaine ? Des lieux dé-institutionnalisés, centrés sur la personne ? Pourquoi pas de toutes petites équipes ?

Pourquoi ne pas ouvrir les oreilles à certains professionnels de terrain qui ont une connaissance et une expérience approfondies pour prendre les bonnes décisions et faire savoir les moyens nécessaires ?

Oui, responsables !

Ces gens loin du terrain, dans leur bulle, qui prétendent décider de tout au nom des autres, au mépris de l'avis du peuple, une fois les élections terminées, sont donc responsables, en effet.

Ils ont sollicité cette responsabilité par le vote et l'ont obtenu selon un certain système de comptage des voix.

Ils sont donc responsables des conditions de vie créées aux sans-logis et à toutes les conséquences psychologiques, sanitaires et vitales qu'on peut constater. Puisqu'ils ont arraché à tout autre citoyen le droit de décider dans leur vie quotidienne. En confisquant les décisions en haut de la pyramide sociale se considérant comme les seuls détenteurs de la Vérité.

Exclusion chronique organisée

L'exclusion chronique, la crise dont on nous parle, ne sont pas une fatalité. C'est une organisation économique et sociale pré-méditée par des personnes qui décident pour les autres.

Comment une ministre du logement peut-elle oser tenir les propos qu'elle a tenu publiquement ?
On prend acte des nuances proclamées par le premier ministre, peu après.
Et de celles du président de la république, ensuite.

Causes profondes

Cependant, la première des mesures que le peuple souverain devrait prendre, c'est l'organisation d'assemblées populaires fédérées, à l'instar de la commune de Paris, pour décider en toute urgence, la mise en pratique de la liberté, l'égalité et la fraternité. En commençant par abroger le droit à un individu ou un groupe d'individus d'accumuler la plus-value. Comme son nom l'indique, la plus-value dans l'échange économique, est la valeur supplémentaire dont s'empare le plus arnaqueur des partenaires, sur le dos des autres. Accumuler les richesses sur le dos d'autrui d'un côté, c'est jeter tous les autres sur la paille d'un autre. Proudhon l'a dit à sa manière, la plus-value, c'est le vol légalisé. Et quand le plus grand nombre appauvri ne peut plus acheter, le plus petit nombre enrichi cherche comment continuer à s'enrichir. C'est la crise.

Rétablir la démocratie directe et baser les échanges sur l'activité utile dans un esprit équitable pour tous, sans la plus-value visant à l'accumulation de capitaux privés et sans la subordination qui va avec. Les revenus du travail à leur juste valeur, sans la dîme modernisée des spéculateurs.

vendredi 28 novembre 2008 14:08:57 +0000
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