L'Association Internationale des Travailleurs

Déclaration de principe et statuts de l'AIT (1937)


I - Introduction

La lutte séculaire entre exploiteurs et exploités a pris une amplitude
menaçante. Le Capital, omnipotent, lève à nouveau sa tête monstrueuse.
En dépit des luttes intestines qui déchirent la bourgeoisie et le
capitalisme cosmopolites, ceux-ci ont créé de magnifiques conditions de
relation qui doivent leur permettre de se lancer avec davantage d'unité
et de force contre le prolétariat et de l'enchaîner au char triomphant
du Capital. Le capitalisme s'organise, et de la position défensive sur
laquelle il se trouvait, il se lance maintenant à l'offensive sur tous
les fronts de la classe ouvrière. Cette offensive trouve son origine
profonde dans des causes bien précises : dans la confusion d'idées et de
principes ouvriers, dans le manque de clarté et de cohésion sur les
finalités actuelles et futures de la classe ouvrière, et dans sa
division en d'innombrables tendances, en un mot, dans la débilité et
l'inorganisation du mouvement ouvrier. À cette attaque violente et
internationale des exploiteurs de tout acabit, il n'y a qu'une réponse à
donner : l'organisation immédiate de l'armée prolétarienne en un
organisme de lutte qui recueille en son sein tous les ouvriers
révolutionnaires de tous les pays, constituant entre eux un bloc
granitique sur lequel viendront s'écraser toutes les manuvres
capitalistes et dont le poids énorme finira par triompher. Ce mouvement
d'émancipation ne peut accepter la ligne de conduite indiquée par les
tendances du mouvement ouvrier qui aspirent à une harmonie entre capital
et travail, souhaitent une paix internationale avec le capitalisme et
s'incorporant à l'État bourgeois. Il ne peut non plus accepter les
tendances qui propagent les principes de la dictature du prolétariat,
contraires aux finalités de la plus grande liberté possible et de
bien-être pour tous, finalités communes à tous les ouvriers conscients.
Contre l'offensive du Capital, et contre les politiciens de toute
nuance, les travailleurs révolutionnaires du monde entier doivent
édifier une véritable Association Internationale des Travailleurs, dans
laquelle chaque membre sache que l'émancipation de la classe ouvrière ne
sera possible que lorsque les ouvriers eux-mêmes, en leur qualité de
producteurs, parviendront à se préparer dans leurs organisations
économiques pour la prise de possession des terres et des usines, et à
apprendre également à les administrer en commun, de telle sorte qu'ils
soient capables de pouvoir continuer la production et assurer toute la
vie sociale. Avec cette perspective et cette finalité devant soi, le
devoir des travailleurs consiste à participer à toute action qui tend à
une transformation.sociale, toujours avec l'intention de s'approcher de
la réalisation de nos propres finalités ; en faisant sentir, dans cette
participation le poids de notre propre force, en nous efforçant de
donner à notre mouvement, par la propagande et l'organisation, les
moyens nécessaires qui lui permettent de se substituer à ses
adversaires. De même, partout où cela sera possible, il faut réaliser
notre système social, à titre de modèle et d'exemple, et nos
organisations doivent exercer, dans le cadre de leurs possibilités, la
plus grande influence possible sur d'autres tendances pour les
incorporer à notre propre action, c'est-à-dire la lutte commune contre
tous les adversaires étatiques et capitalistes, en tenant toujours
compte des circonstances de lieu et de temps, mais en restant fidèles
aux finalités du mouvement émancipateur des ouvriers.

II - Les principes du syndicalisme révolutionnaire

1. Le syndicalisme révolutionnaire, en se basant sur la lutte des
classes, tend à l'union de tous les travailleurs dans des organisations
économiques de combat, qui luttent pour la libération du double joug du
Capital et de l'État. Sa finalité consiste en la réorganisation de la
vie sociale en la basant sur le Communisme Libertaire moyennant l'action
révolutionnaire de la classe ouvrière. Considérant que seules les
organisations économiques du prolétariat sont capables d'atteindre cet
objectif, le syndicalisme révolutionnaire, s'adresse aux travailleurs en
leur qualité de producteurs, de créateurs de richesses sociales, afin
qu'il germe et se développe entre eux, en opposition aux modernes partis
ouvriers qu'il déclare incompétents pour la réorganisation économique de
la société. 

2. Le syndicalisme révolutionnaire est l'ennemi convaincu de tout
monopole économique et social, et tend à son abolition moyennant
l'implantation de communes économiques et d'organes administratifs régis
par les ouvriers des champs et des usines, formant un système de libres
conseils sans subordination à aucun pouvoir ni parti politique. Le
syndicalisme révolutionnaire érige contre la politique de l'État et des
partis, l'organisation économique de la production, et oppose au
gouvernement de l'homme sur l'homme la gestion administrative des
choses. Par conséquent la finalité du syndicalisme révolutionnaire n'est
pas la conquête des pouvoirs politiques, mais l'abolition de toute
fonction étatique dans la vie de la société. Le syndicalisme
révolutionnaire considère qu'avec la disparition du monopole de la
propriété doit également disparaître le monopole de la domination, et
que toute forme d'État, sous quelque apparence qu'il se cache, ne pourra
jamais être un instrument de libération humaine et, au contraire, sera
toujours le créateur de nouveaux monopoles et de nouveaux privilèges. 

3. Le syndicalisme révolutionnaire a une double fonction : poursuivre la
lutte révolutionnaire quotidienne dans tous les pays pour l'amélioration
économique, sociale et intellectuelle des conditions de vie de la classe
ouvrière dans les limites de la société actuelle, et éduquer les masses
afin qu'elles soient aptes le moment venu à une gestion indépendante du
processus de la production et de la distribution, au travers de
l'appropriation de toutes les composantes de la vie sociale. Le
syndicalisme révolutionnaire n'accepte pas que l'organisation d'un
système social, qui repose exclusivement sur le producteur, puisse être
ordonnée par de simples décrets gouvernementaux et affirme qu'elle ne
peut être obtenue que par l'action commune de tous les travailleurs
manuels et intellectuels, dans chaque branche d'industrie, par la
gestion des usines par les travailleurs eux-mêmes, de telle sorte que
chaque groupement, usine ou branche d'industrie soit un membre autonome
dans l'organisme économique général et règle systématiquement, sur un
plan donné et sur la base d'accords mutuels, la production et la
distribution selon les intérêts de la communauté. 

4. Le syndicalisme révolutionnaire est opposé à toutes les tendances
d'organisation inspirées du centralisme de l'État et de l'Église, parce
qu'elles ne peuvent servir qu'à prolonger la vie de l'État et de
l'autorité, et à étouffer systématiquement l'esprit d'initiative et
d'indépendance de la pensée. Le centralisme est l'organisation
artificielle qui soumet les couches dites basses à celles prétendues
hautes et qui abandonne aux mains d'une minorité la réglementation des
affaires de toute la communauté - l'individu se transformant en automate
aux mouvements et aux gestes dirigés -. Dans l'organisation centraliste,
les nécessités de la société sont subordonnées au bénéfice des intérêts
de quelques-uns, la variété est remplacée par l'uniformité, la
responsabilité personnelle est remplacée par une discipline rigide.
C'est pour cela que le syndicalisme révolutionnaire fonde sa conception
sociale sur une ample organisation fédéraliste, c'est-à-dire, une
organisation de bas en haut, sur l'union de toutes les forces pour la
défense d'idées et d'intérêts communs.

5. Le syndicalisme révolutionnaire repousse toute activité parlementaire
et toute collaboration avec les organismes législatifs, car il sait que
le système de suffrage le plus libre ne peut faire disparaître les
évidentes contradictions qui existent au sein de la société actuelle, et
parce que le système parlementaire n'a qu'un but : celui de prêter un
simulacre de droit au règne du mensonge et des injustices sociales. 

6. Le syndicalisme révolutionnaire repousse toutes les frontières
politiques et nationales arbitrairement créées, et déclare que ce qu'on
appelle nationalisme est la religion de l'État moderne, derrière
laquelle se dissimulent les intérêts matériels des classes possédantes.
Le syndicalisme révolutionnaire constate qu'il n'y a de différences que
celles d'ordre économique, qu'elles soient régionales ou nationales, et
qu'elles engendrent des hiérarchies, des privilèges et toutes sortes
d'oppressions (basées sur la race, le sexe, et des différences vraies ou
fausses) et réclame pour tout groupement le droit à une
autodétermination accordée solidairement à toutes les autres
associations du même ordre. 

7. C'est pour ces mêmes raisons que le syndicalisme révolutionnaire
combat le militarisme et la guerre. Le syndicalisme révolutionnaire
recommande la propagande contre la guerre, et la substitution des armées
permanentes, qui ne sont que les instruments de la contre-révolution au
service du capitalisme, par les milices ouvrières qui, durant la
révolution, seront contrôlées par les syndicats ouvriers ; il exige, en
plus, le boycott et l'embargo contre toutes les matières premières et
produits nécessaires à la guerre, à l'exception du cas où il s'agisse
d'un pays où les ouvriers soient en train de réaliser une révolution de
type social, auquel cas il faut les aider à défendre la révolution. En
définitive, le syndicalisme révolutionnaire recommande la grève générale
préventive et révolutionnaire comme moyen d'action contre la guerre et
le militarisme. 

8. Le syndicalisme révolutionnaire reconnaît la nécessité d'une
production qui ne détruit pas l'environnement et qui essaye d'utiliser
le moins possible des énergies non-renouvelables et qui utilise, quand
c'est possible, des énergies alternatives. Il n'admet pas l'ignorance
comme source de la crise actuelle de l'environnement mais la soif de
profit. La production capitaliste a toujours pour but de minimiser les
coûts pour faire plus de profits afin de survivre, et est incapable de
protéger l'environnement. En résumé, la crise de la dette mondiale a
accéléré la tendance à l'agriculture industrielle au détriment de
l'agriculture de subsistance. Cela a produit la destruction de la forêt
tropicale, famines et maladies. La lutte pour sauver notre planète et la
lutte pour détruire le capitalisme doivent se rejoindre où elles
échoueront toutes les deux. 

9. Le syndicalisme révolutionnaire s'affirme partisan de l'action
directe, et soutient et encourage toutes les luttes qui ne soient pas en
contradiction avec ses propres finalités. Les moyens de lutte sont : la
grève, le boycott, le sabotage, etc. L'action directe trouve sa plus
profonde expression dans la grève générale, qui doit être en même temps,
du point de vue du syndicalisme révolutionnaire, le prélude à la
révolution sociale. 

10. Ennemi de toute violence organisée par n'importe quelle forme de
gouvernement, le syndicalisme révolutionnaire tient compte du fait que
des affrontements d'une extrême violence se produiront durant les luttes
décisives entre le capitalisme d'aujourd'hui et le communisme libre de
demain. Par conséquent, il reconnaît l'usage de la violence comme moyen
de défense contre les méthodes violentes qu'emploient les classes
dominantes durant les luttes que soutiendra le peuple révolutionnaire
pour l'expropriation des terres et des moyens de production. Comme cette
expropriation ne pourra être entreprise et portée à son heureux terme
que par l'intervention directe des organisations économiques
révolutionnaires des travailleurs, la défense de la révolution doit
incomber également aux organismes économiques et non à une organisation
militaire ou similaire qui se développe en dehors d'eux.

11. Ce n'est que dans les organisations économiques et révolutionnaires
de la classe ouvrière que se trouve la force capable de réaliser la
libération et l'énergie créatrices nécessaires à la réorganisation de la
société sur la base du communisme libertaire.

III - Nom de l'organisation Internationale

Le lien international de lutte et de solidarité qui unit les
organisations syndicales révolutionnaires du monde entier s'appelle :
ASSOCIATION INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS (AIT).

IV - Finalités et objectifs de l'AIT

L'AIT a pour objectifs : 

a) Organiser et appuyer la lutte révolutionnaire dans tous les pays dans
le but de détruire définitivement les régimes politiques et économiques
actuels et établir le COMMUNISME LIBERTAIRE. 

b) Donner aux organisations économiques syndicales une base nationale et
industrielle syndicales, et, où cela existe déjà, fortifier celles qui
soient décidées à lutter pour la destruction du capitalisme et de
l'État. 

c) Empêcher l'infiltration de tout parti politique dans les
organisations économiques syndicales et combattre résolument toute
tentative de domination politique au sein des syndicats. 

d) Établir, quand les circonstances l'exigent et sur un programme
déterminé qui ne soit pas en contradiction avec les paragraphes a), b)
et c) qui précèdent, des alliances provisoires avec d'autres
organisations prolétariennes, syndicales et révolutionnaires dans le but
de déterminer et réaliser des actions internationales communes dans
l'intérêt de la classe ouvrière ; de telles alliances ne doivent jamais
s'établir avec des partis politiques, c'est-à-dire avec des
organisations qui acceptent l'État comme système d'organisation sociale.
Le syndicalisme révolutionnaire rejette la collaboration de classes qui
se caractérise par la participation à des organismes de structure
corporatiste (par exemple la participation à des élections pour les
comités d'entreprise), l'acceptation de subventions, la présence de
permanents syndicaux et toute autre pratique incompatible avec
l'anarcho-syndicalisme. 

e) Démasquer et combattre la violence arbitraire de tous les
gouvernements contre les révolutionnaires acquis à la cause de la
Révolution Sociale. 

f) Examiner tous les problèmes concernant le prolétariat mondial pour
consolider et développer les mouvements dans un pays où dans plusieurs
qui tendent à défendre les droits et les nouvelles conquêtes de la
classe ouvrière ou à l'organisation de la Révolution émancipatrice. 

g) Entreprendre toute uvre d'appui mutuel en cas de grandes luttes
économiques ou de luttes aiguës contre les ennemis déclarés ou camouflés
de la classe ouvrière. 

h) Aider moralement et matériellement les mouvements de classe dont la
direction se trouve aux mains de l'organisation économique nationale du
prolétariat. L'Internationale n'intervient dans les affaires syndicales
d'un pays que lorsque son organisation affiliée le demande ou quand
celle-ci se soustrait aux décisions générales de l'Internationale.

V - Conditions d'hadhésion

À L'AIT peuvent adhérer : 

a) Des organisations syndicales révolutionnaires nationales qui
n'appartiennent à aucune Internationale. Dans tous les cas, ne peut
exister qu'une seule section dans chaque pays. Les sections membres
doivent ratifier les Principes, Tactiques et Finalités de l'AIT et
fournir une copie de leurs Statuts et Principes au Secrétariat. Le
Secrétariat international de l'AIT informera les sections de l'origine
du ou des contacts qui ont demandé leur affiliation.

b) Des minorités de syndicalistes révolution- naires organisés au sein
des organisations nationales affiliées à d'autres Internationales
syndicales. 

c) Des organisations syndicales, professionnelles ou industrielles
indépendantes ou affiliées à des organisations nationales n'appartenant
pas à l'AIT, qui acceptent la Déclaration des Principes et Finalités de
l'AIT avec l'accord préalable cependant, de l'Organisation nationale
déjà adhérente dans le pays si elle existe. On ne peut accepter l'entrée
dans l'Internationale d'organisations syndicales, professionnelles ou
industrielles qui en sont parties ou qui en ont été exclues qu'après
l'accord unanime d'une Conférence composée de deux représentants de
chacune des organisations adhérentes, c'est-à-dire, deux de
l'organisation scissionniste ou exclue, deux de l'Organisation nationale
de l'AIT, et du secrétariat de l'AIT 

d) Toute Organisation de propagande syndicaliste révolutionnaire qui
accepte la Déclaration des Principes et Finalités de l'AIT et qui
travaille dans un pays où il n'y ait aucune organisation nationale
adhérente à l'AIT 

e) Puisque l'AIT ne se compose que de sections, légales ou illégales, en
rapport direct dans les pays respectifs, ne pourront en conséquence être
reconnus comme sections de l'AIT que les groupes exilés qui, devant le
Secrétariat de l'AIT pourront démontrer clairement qu'ils représentent
authentiquement les organisations qui agissent et travaillent dans les
pays respectifs. Dans tous les cas, ne peut exister qu'une seule section
dans chaque pays. Les comportements suivants peuvent conduire à une
exclusion : 

a) défaut de conformité avec les Principes, Tactiques et Finalités de
l'AIT ; 

b) défaut de paiement de cotisations. Si une section n'a pas payé ses
cotisations depuis un an, le Congrès devra reconsidérer son adhésion ; 

c) si une section n'assiste pas aux plénières ni aux Congrès de
l'Internationale ; si une section ne répond ni aux sollicitations du
Secrétariat de l'AIT ni à celles des sections, sans explication.

VI - Les congrès internationnaux

Les Congrès Internationaux de l'AIT se célèbrent tous les deux ans, si
c'est possible. Le Secrétariat, avec un délai suffisant, sollicite des
sections les thèmes ou suggestions destinés à être traités au Congrès.
Ensuite le Secrétariat compose l'Ordre du Jour, lequel, avec les motions
présentées s'envoie aux organisations adhérentes six mois au moins avant
de commencer le Congrès. Les accords et résolutions pris par les Congrès
Internationaux sont obligatoires pour toutes les organisations
adhérentes, excepté quand celles-ci, par résolution d'un Congrès
national ou par référendum, repoussent les résolutions d'un Congrès
International. Sur la demande d'un minimum de trois organisations
nationales adhérentes, une décision internationale peut être soumise à
révision par référendum général dans toutes les Sections. Dans les
Congrès et référendums internationaux chaque Centrale adhérente dispose
d'une voix, étant entendu que la recherche de l'unanimité est
recommandable avant de recourir au vote.

VII - Déplacements internationaux

Chaque membre d'une organisation adhérente à l'AIT qui ait payé toutes
ses cotisations, mais domicilié dans un autre pays que celui où il est
affilié, doit, au plus tard un mois après son arrivée, effectuer son
transfert à l'organisation correspondante de l'organisation nationale
adhérente à l'AIT. Ce transfert doit être approuvé par cette
Organisation nationale sans contribution de registre d'entrée. En cas
d'exil massif obligé, l'adhésion est facultative si on appartient à une
Organisation exilée reconnue par l'AIT.

VIII - Le secrétariat

Pour coordonner les activités internationales de l'AIT, pour obtenir et
organiser une information exacte de la propagande et de la lutte dans
tous les pays, pour mener à bien de la meilleure manière possible les
résolutions des Congrès Internationaux et pour veiller à tous les
travaux de l'AIT un Secrétariat est élu, d'au moins trois personnes
domiciliées là où l'AIT a fixé son siège. Le Secrétaire général est élu
par le Congrès ou par référendum international. Les autres membres
doivent être élus par la section ou les sections que le Congrès désigne.
Les membres du Secrétariat se répartissent entre eux les tâches et le
travail. Le Secrétariat et le Secrétaire sont élus comme il est indiqué
plus haut, pour une période allant d'un Congrès à un autre. Cependant il
peut y avoir réélection uniquement pour une autre période de gestion. Le
lieu de résidence du Secrétariat sera déterminé au Congrès. Si cela
n'est pas possible, il le sera par référendum. Le Secrétariat doit
donner un rapport écrit sur ses activités durant son mandat. Le rapport
doit être présenté à l'avance pour que les Sections adhérentes puissent
en avoir connaissance avant la célébration du Congrès. En même temps est
présenté et envoyé aux Sections un rapport administratif économique. Le
Congrès nomme une commission qui, pendant son déroulement, effectue une
révision comptable et un contrôle définitif.

IX - Les finances

Pour que l'AIT puisse développer et consolider ses activités
internationales, et pour donner à sa propagande écrite un fondement
solide, pour que puissent être éditées avec régularité ses publications
périodiques, pour qu'elle puisse participer à toutes les manifestations
de la vie du syndicalisme révolutionnaire dans les différents pays, pour
qu'elle soit capable de promouvoir les idées du syndicalisme
révolutionnaire dans des pays où nos idées et nos tactiques n'ont que
peu d'influence et finalement, pour que l'AIT puisse répondre
immédiatement et de manière satisfaisante aux appels de solidarité qui
pourront lui être adressés, chaque membre d'une organisation adhérente à
l'AIT doit payer annuellement, une cotisation internationale d'un dollar
US (1 US $) ou la somme équivalente en monnaie nationale en tenant
compte de la valeur du change entre les deux pays en question. Pour les
Sections qui se trouvent en situation difficile la cotisation est fixée
en accord avec le Secrétariat de l'AIT Chaque section adhérente décide
par elle-même du procédé à suivre pour percevoir la cotisation de ses
membres. Pour les Sections qui le désirent, l'AIT a un timbre spécial à
fixer sur les carnets de cotisation des affiliés. La Section adhérente
envoie à l'AIT chaque trimestre la cotisation stipulée.

X - Publications

Le Secrétariat édite : 

1. Une publication qui doit sortir avec la plus grande fréquence
possible. Il est souhaitable que chaque périodique édité par des
organisations affiliées à l'AIT ou simplement sympathisantes, réserve
dans ses pages un espace spécial pour les informations de l'AIT, pour
des appels de solidarité internationale et pour la propagande en
général. 

2. Des brochures de propagande spécialement destinées aux pays où notre
Mouvement n'a aucune section nationale. 

3. Toutes publications, périodiques ou non, dont les Congrès
décideraient la parution.