Le capitalisme éternellement en crise

23 octobre 2008
exclus.enaction@free.fr


« C'est peut-être leur certitude d'être infaillibles qui provoquera leur chute ! »
Avec un bon coup de pouce de tous les exploités...

Les affaires des capitalistes financiers s'écroulent et ceux-ci ne veulent plus faire crédit (faire confiance) aux capitalistes d'industries. Le capitalisme est, une fois de plus, en crise aigue. C'est le conflit interne entre les protagonistes du système, une sorte de guerre interne dans la course au fric. En pleine pénurie de plus-values que les licenciements massifs n'arrivent même plus à garantir. En pleine décroissance capitaliste.

C'est normal. C'est mathématique. Le système ne peut être qu'en crise. Ça se démontre.


Accumuler d'un côté, c'est appauvrir d'un autre.

Le système de marché libre d'arnaquer est basé sur le fait qu'à chaque échange économique, l'un des partenaires arnaque l'autre en prélevant une plus-value sur la valeur réelle du bien ou du service échangé. Ainsi, des groupes privés (ou des collectivités publiques fonctionnant sur le même principe) accumulent des capitaux sur le dos d'autrui.

Si des richesses sont accumulées, d'un côté, plus ou moins librement (capitalistes de droite ou capitalistes de gauche), il s'ensuit que, d'un autre côté, l'appauvrissement de masse avec ses processus d'exclusion sont soigneusement organisés.

Logiquement, les masses jetées dans l'exclusion économique et sociale ne disposent plus de pouvoir d'achat pour consommer. Or, les capitalistes accumulent leurs capitaux chaque fois qu'une transaction marchande a lieu, à l'occasion de laquelle, ils prélèvent indument.

Ils poussent le bouchon encore plus loin.

Assoiffés de profit, les capitalistes privés, territoriaux ou d'État, disposent encore d'une solution délirante : faire crédit en supposant que la victime ciblée paiera, tôt ou tard, les plus-values escomptées. Et c'est l'implosion généralisée !

Le système est en crise éternelle . En temps « normal », il est en crise chronique et la gère par diverses ruses. Et de temps à autres, il est en crise aigue. C'est le cas en ce moment. Tous les pro-capitalistes font travailler leur imagination pour faire perdurer le système qui leur garantit les privilèges.

Ce sont toujours les masses qui paient l'accumulation de richesse entre quelques mains.

Et dans tous les cas, ce sont les populations qui sont spoliées pour payer les dégâts (dégâts qui n'en sont pas pour une minorité de profiteurs). Les capitalistes privés n'hésitent pas à recevoir des sommes colossales que les États décident de leur transmettre à partir des budgets publiques que les contribuables ont alimentés. Les cadeaux étatiques aux capitalistes privés pleuvent de tous les côtés. Les Etats les plus libéraux fournissent tous les soutiens aux capitalistes (Exonérations de toutes sortes au bénéfice des entrepreneurs privés) en utilisant leur Autorité légalisée et hiérarchisée acquise par le vote. Sous les discrets applaudissements des partis anti-libéraux (gauche pro-capitaliste) et des étatistes de toutes sortes.

Si ces réalités ne prouvent pas enfin, aux yeux de tous, qu'il est plus que temps de rejetter définitivement le capitalisme (privé ou d'État) pour un système économique et social nouveau, socialement juste, respectueux de l'égalité, de la justice sociale, et pour des processus de décisions sociaux nouveaux hors des mains d'une minorité, c'est que la convoitise de certains ou l'aveuglement de tous les autres est incommensurable, sous l'effet des lavages de cerveaux télévisés.


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