L'exclu économique et social Adresse Numéro d'allocataire CAF : XXXXXXXX Ville, le 17 février 2009 Lettre ouverte à : Madame Michèle Braga directrice de la CAF des Landes 40000 Mont-de-Marsan sous couvert de : Monsieur Henri Emmanuelli Président du Conseil général des Landes 40000 Mont-de-Marsan Copies : voir ci-dessous. Pièce jointe : chèque bancaire LCL n°8304921, 2009-02-14. Ma référence : 1234868366 Objet : urgences sociales Madame, Monsieur, La grave crise que nous subissons tient, entre autres, au fait, que les inégalités sociales qui ont toujours existé, ont été poussées à leur paroxysme. Les personnes les plus frappées par la crise, de front et en premier, sont celles en position la plus fragile. Notamment, toutes personnes naufragée de l'emploi et rejettée délibéremment par le système, hors de toute activité économique à revenu décent. Le seuil de pauvreté est officiellement fixé autour de 700 euro par mois, semble-t-il. Il paraît inacceptable, dans nos pays, que des décideurs laissent survivre des humains en dessous de ce seuil sans rien faire. Je me trouve piégé dans cette situation, parmi tous les autres aussi concernés. Je vous adresse, ci-joint, un chèque de 30 euros que j'ai reçu en échange de 3 heures de travail au service de personnes (Chèque emploi service universel) et qu'il ne me sert à rien d'encaisser. Auparavant, j'encaissais ce genre de chèques sur mon compte. Puis la CAF déduisait la totalité de son montant sur mon minimum social. Cette fois, je vous transmet ce chèque et je vous invite à vous rapprocher du particulier-employeur pour que la collectivité perçoive directement ce montant. Les choses n'en seront que plus claires. En effet, après avoir exercé ces 3 heures de travail, après avoir perçu ce chèque, après que la CAF ait retenu 100% de ce revenu, je ne dispose d'aucun pouvoir d'achat supplémentaire. Car la collectivité reprend la part correspondante du minimum social pour se rembourser. Avec l'illusion que je suis salarié. Je stagne donc dans une situation invivable, bien en dessous du seuil de pauvreté, comme tant d'autres de mes contemporains. Dans la conjoncture, et au vu des annonces politiciennes dont nous abreuvent les médias, sur la relance de l'économie par la consommation, en plus de la relance par l'investissement, il est extrêmement difficile de considérer comme crédible toute cette poudre aux yeux, lorsqu'on maintient délibéremment des gens largement en dessous du seuil de pauvreté, alors qu'ils tentent par leurs seuls moyens de trouver un peu de travail rémunéré décemment, pour tenter d'accroître à peine leur pouvoir d'achat. Des décisions urgentes et immédiates s'imposent sur le champ, sans avoir à attendre des mois. Comme par exemple, le cumul de petits revenus au moins jusqu'à hauteur du seuil de pauvreté, ce qui aurait dû et pu être fait depuis longtemps par ceux qui ont le pouvoir d'en décider et qui nous a toujours été refusé obstinément. Je vous adresse, Madame, Monsieur, l'expression de mes meilleures salutations. L'exclu économique et social NB : texte rédigé à plusieurs. http://xxxxxxxxxxxxxx/xxxxxxxx/ Copies : * centre national de chèque emploi service universel * particulier-employeur * pôle emploi
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