Monsieur Alfred Trucmuche
rue de l'aneupeunheu
40999 Trifouillis les Oies
Vos références : PT - n° 161003/06207/1
à Monsieur Christian RUMEAU
Service Client - "Qualité"
Trifouillis, le 18 octobre 2003
Monsieur,
Par votre correspondance du 16 octobre 2003 vous m'informez de vos conditions de banque et du fait que vous avez décidé d'appliquer la facturation que je nommerai "abusive", notifiée exclusivement, après fait accompli, par le relevé de compte n°25 1/1 en date du 30 septembre 2003. Vous avez rejetté ma demande de restitution en AR qui a suivie la réception de ce relevé.
Vous auriez pu faire le choix d'impulser une réflexion au sein du Crédit Agricole pour faire amender ou supprimer cette dite "facturation pour compte inactif" en ce qui concerne des clients comme moi-même, frappés par la calamité économique et rejettés sous le seuil de pauvreté. (48 euros sous un budget quotidien ingérable, où l'on manque de tout, sont une perte insupportable).
Vous auriez pu faire dérogation à cette condition de banque (affichées dans vos agences et où je n'ai pas le loisir de me rendre). A l'instar de dérogations qui sont faites dans d'autres situations...
Je vous prie de bien vouloir m'adresser un exemplaire intégral de la convention de compte qui nous lie, puisqu'aucune copie de ce document ne m'a jamais été transmis par vos services, suite à l'ouverture de mon compte n°XXXXXXXXXXX, ni aucun annexe pouvant être lié à un changement.
Je vous prie également de bien vouloir me communiquer la liste précise des charges financières constantes liées au dépôt de la somme de 128 euros que j'ai confiée à votre établissement, après l'ouverture de mon compte.
La facturation que vous défendez frappe de manière discriminatoire les maigres intérêts économiques et moraux d'un public nombreux, dont je fais partie, et sur lesquels vous faites pression pour obtenir la clôture de leur compte.
Vous menacez d'ailleurs de procéder à la fermeture du mien d'ici au 20 novembre 2003, en faisant allusion à un courrier récent de vos services et que je n'ai d'ailleurs jamais reçu. Je vous confirme que je n'ai à aucun moment exprimé le moindre désir de fermeture de mon compte.
Là où vous faites erreur, me semble-t-il, c'est dans l'évaluation des conditions de vie sous le seuil de pauvreté, pour la simple raison que vous n'avez jamais vécu cette expérience, (et qu'elle peut pourtant vous tomber dessus pour une raison ou une autre).
Qu'une personne placée dans cette situation, aujourd'hui, peut avoir été par le passé, dans une situation plus heureuse. (Et je fus un client du Crédit Agricole en ces autres temps, pendant des années, avec des dépôts et des opérations de compte qui n'induisaient pas de "charges financières constantes", ni donc de facturation en conséquence : pouvez-vous m'expliquer cette étrangeté ? A qui fait-on payer quoi ?).
Qu'une personne placée dans cette situation, aujourd'hui, peut ne plus l'être demain, et conservera les souvenirs, gravés en mémoire, des comportements auxquels il aura eu à faire, et sera susceptible de les partager avec un nombre non négligeable de personnes, par tout un tas de moyens.
Ceci dit, je prend acte de vos décisions, je donne le feu vert à une campagne de communication sur ce problème, (qui commencera dès que possible par les moyens numériques, et en vertu de ma légitime défense sociale) et j'attends, de votre part, l'expédition des informations auxquelles je pense avoir droit, ainsi qu'un changement de décision en faveur de la restitution de mes 48 euros, par votre établissement, qui constituerait une sage décision pour tout le monde.
Je vous prie d'agréer, Monsieur Rumeau, l'expression de mes salutations.
Alfred Trucmuche
Démarches et soutien logistique grâce aux appuis associatifs et
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