Terreurs et Patriotismes :

quand l'intérêt supérieur du pouvoir anéantit la vie d'enfants.

Patries et terreurs, même combat.

Poutine assassine plus de 150 enfants de son pays pour avoir la peau d'une trentaine de membres du commando supposé Tchétchène sur le sol d'une région russe. Bush applaudit l'écrasement de la barbarie terroriste par Poutine.

Le commando tchéchène qui a pris en otage la vie d'enfants et d'adultes au premier jour de la rentrée scolaire à Besslan, est patriote. Il fait passer l'intérêt supérieur de la Patrie Tchéchène combattant pour son indépendance, avant la vie des enfants et des personnes civiles.

Exactement comme Poutine et son équipe gouvernementale font passer l'intérêt supérieur de la Patrie Russe avant tout le reste. Ce qui a pu s'observer dans sa manière d'intervenir, autant devant la prise d'otage à Besslan, que lors de l'emploi de la force armée en Tchétchénie.

Le traitement de la question politique Tchétchène n'est subordonnée qu'à ses propres vues de gouvernant de la Russie. Au lieu qu'il devienne l'affaire de chaque citoyen Tchétchène et Russe, dans des processus mis en place pour ce faire, et dans le respect de la vie d'innocents.

Même lorsque les officiels iront pleurer sur les tombes aux cotés des familles, leur mépris élevé de ces civils transpireront à travers leurs mimiques et leurs postures hypocrites.

Sur l'assaut armé vers l'école par les forces spéciales russes, et les tirs engagés vers les ravisseurs et leurs otages, on ne nous fera pas avaler le coup d'une incompréhension dans les négociations, ni l'impunité des décideurs.

Quand des principes ou des idées prennent plus de valeur aux yeux de gens que la vie humaine, on a à faire à du fanatisme. Qu'il soit légal, officiel et étatique, ou bien rebelle, clandestin et à la recherche d'un futur pouvoir gouvernemental.

Le point commun de ces patriotismes, usant de la propagande ou de la terreur, c'est l'exercice ou la prise du pouvoir gouvernemental sur les citoyens-otages, sous des formes plus ou moins exacerbées.
Enfants et adultes sacrifiés pour la Patrie.

Au nom de toutes ces jeunes et moins jeunes vies délibéremment assassinées, n'oublions jamais ça devant n'importe quel pouvoir politique !

Almereyda.

3 septembre 2004 à 16h30 UTC : 1200 otages, 400 blessés, 100 morts civils et 20 membres du commando tués (CNN).

4 septembre 2004 à 11h00 UTC : 700 blessés, 322 morts civils dont 155 enfants, 32 membres du commando tués, 3 arrêtés (RFI).
Les médias russes aux ordres de Poutine ont fait silence total.