Cumul de toute activité rémunératrice avec le RMI jusqu'à hauteur du SMIC

Priorité sociale

Dans un pays où la crise sociale et politique est manifeste, la priorité d'action basée sur le bon sens, devrait consister à rendre la vie d'une frange d'exclus et de précaires, moins impossible.

Il serait donc logique que les acteurs sociaux et politiques, les citoyens s'attachent à déverrouiller la situation de ceux qui n'ont aucun revenu, de ceux qui n'ont que le revenu minimum d'insertion, les uns et les autres se trouvant avec des moyens de subsistance en dessous du seuil de pauvreté.

Verrous dans la précarité

Les verrous chez les RMIstes sont clairs, en particulier dans un type de chômage de longue durée:

Je ne chercherai à convaincre personne que 425 euros par mois est un pouvoir d'achat qui ne permet que de survivre. La société considère d'ailleurs qu'une personne ne peut vivre qu'avec le SMIC qui se situe aux alentours de 1000 euros.

Toute charge exceptionnelle prélevée sur ces 425 euros est donc, de fait, un étranglement dans la situation de survie.

Supposons qu'un RMIste trouve quelques heures de boulot (ce qui constitue une situation d'emploi précaire puisqu'elle n'est pas stable ni d'un rapport financier suffisant).

Ce RMIste inscrit depuis plus d'un an verra retenu sur son revenu minimum le montant exact de ce qu'il aura gagné par son travail. Et ne constatera aucune amélioration de son pouvoir d'achat après son action. Pire, il se rendra compte que les frais liés à sa prise d'activité auront amputé son budget de survie d'autant (déplacements, vêtements, et autres,...).

C'est pourquoi, une première mesure intelligente, dans le cadre de ce système économique d'exclusion, serait d'organiser le cumul du revenu minimum d'insertion avec toute activité à temps partielle, jusqu'à un revenu mensuel égal au SMIC.

Mesure intelligente

Cette mesure pourrait permettre à des bénéficiaires du RMI de tenter de passer leur pouvoir d'achat de 425 euros mensuels à 1000 euros mensuels, en juxtaposant des activités rémunératrices à temps partiel, comme celles du service aux personnes et bien d'autres.

Ce dispositif ne serait qu'une rustine. Mais améliorerait la vie d'un certain nombre de gens.

Améliorer la vie de gens, même dans une perspective à court terme, est une action d'utilité publique. Cette action ne s'attaque aucunement aux problèmes de fond du profond malaise social, économique et politique. L'effet secondaire de cette action risquerait même de contribuer à faire durer cette situation sociale malsaine, en diminuant la grogne dans les couches sociales les plus frappées par la calamité.

Causes profondes

C'est pourquoi, il reste incontournable de s'attaquer radicalement aux causes profondes qui se trouvent dans les fondements pervers du système de société qui sévit depuis des décennies et des décennies jusqu'à présent, pour que l'humanité s'efforce de sortir davantage de son état primitif.

Almereyda.
juin 2005.

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