Toi qui te dit de gauche, enlève la merde que tu as dans les yeux !

De droite ou de gauche, le capitalisme, c'est le capitalisme !
Même s'il change de forme au fil du temps.

par des exclus.enaction@free.fr
Landes, avril 2007.

La misère d'autrefois

Les plus anciens cultivent la haine contre les chômeurs et contre les plus radicalement exclus du système économique. Y compris, dans ce département, remplis de gens qui se disent de gauche, les nouveaux petits riches, les nouveaux réactionnaires... installés depuis presque 30 ans par les mêmes personnes, sans rotation de mandat, comme l'a souligné, à notre surprise, une campagne récente d'affichettes concentrées principalement sur Saint-Sever.

Souvent des gens qui ont connu un après-guerre difficile, où le pays était en effet, bien plus pauvre que de nos jours. Et où la nécessité de la reconstruction stimulait l'emploi. Il ne s'agit pas de dire comme certains, qu'une guerre devrait tout détruire pour rétablir la situation sociale actuelle très dégradée. Et pourtant certains le pensent vraiment.

La guerre créé de profonds malheurs pour des générations, l'ont-ils oublié, ces anciens ?

Cette misère de l'après-guerre, était partagée par le plus grand nombre, ce qui conduisait à un plus grand respect de la pauvreté, et à une nécessaire entr'aide.

La misère d'aujourd'hui

De nos jours, les travailleur-euse-s de toutes ces dernières années ont fourni un niveau de biens matériels et de services qui ont permis des développements techniques, un niveau de vie, et surtout des fortes plus-values entre les mains des accumulateurs d'argent.

On assiste donc, à une robotisation de plus en plus grande du travail. Les médias soulignaient ces derniers temps, le remplacement des caissières de grandes surfaces par l'automatisation de l'encaissement des achats des client-e-s.

Il ne fait aucun doute, que les propriétaires de capitaux ont tout intérêt à viser la suppression des caissières, c'est-à-dire leur mise au chômage, car la charge des frais de personnels diminuera considérablement les coûts de fonctionnement. Leur remplacement par l'automatisation abaissera le coût de cette opération. Ainsi, une masse d'argent du chiffre d'affaire sera libérée pour être accaparée par les propriétaires de capitaux.

Rappelons que les propriétaires de capitaux s'emparent d'argent, par le simple fait qu'ils sont des propriétaires. Ils ne produisent rien du tout. Et ils s'arrangent pour faire produire, le plus possible, par un nombre de travailleur-euse-s le plus petit possible. D'où les cadences, le stress, les pressions... et l'exclusion.

Revenus du travail, revenus du capital

La production des valeurs, du chiffre d'affaire, est obtenue par le travail effectif de ceux qui sont salariés et subordonnés par les propriétaires de capitaux. Ces derniers ont investi des capitaux privés pour disposer des moyens de production. Par exemple, les murs du magasin, les biens et machines à l'intérieur, le stock, etc.

Les travailleur-euse-s par leur activité, permettent la création du chiffre d'affaire par les ventes. Ce qui nécessite des frais de fonctionnement, y compris les charges de personnels sur le budget des capitalistes qui se sont aussi emparés de la gestion de l'entreprise.

Le chiffre d'affaire moins les frais de fonctionnement et moins les prélèvements étatiques forme le bénéfice qui vient alimenter le capital investi initialement. C'est exactement ce que veulent les capitalistes. Et ils veulent que ce pactole volé légalement aux travailleur-euse-s soit le plus gros possible pour se le distribuer entre eux, en le soustrayant à ceux qui ont fait le boulot.

« Le capital, c'est le vol ! ».

Si le capitalisme a toujours spolié les travailleur-euse-s, avec l'aide de la droite qui veut la liberté maximale pour les propriétaires de capitaux, il a toujours spolié les travailleur-euse-s avec l'aide de la gauche politicienne et étatique, qui veut le contenir, le canaliser, pour le rendre raisonnable. C'est-à-dire qui ne veut pas le supprimer. Qui veut le faire durer, c'est-à-dire faire durer l'exploitation du travail.

De gauche ou de droite, l'exclusion, c'est l'exclusion !

Le capitalisme a toujours exclu. Ceux qui le contestent, ceux qui l'entravent, ceux qui ne sont pas assez rentables. Les autoritaires de droite comme de gauche savent organiser l'exclusion, sans en avoir l'air. Et savent même organiser une économie dite solidaire, censée aider les exclus-alibi et qui ne profite qu'à une partie de la classe moyenne, cadre d'insertion, sur laquelle le pouvoir s'appuie.

Ils savent également fournir des miettes de survie à cette classe sociale, sachant que la survie de leur propre système, c'est-à-dire des avantages qu'ils en retirent, tient à cette charité pour éviter les risques d'explosion sociale.

Le capitalisme, de gauche ou de droite a toujours exclu, également, au fur et à mesure des progrès techniques, qui aurait dû profiter à tous, mais qui ne profitent qu'aux propriétaires de capitaux, sous leurs décisions. Pour accumuler plus de valeurs volées aux travailleurs.

Les propriétaires d'immobilier font exactement la même chose en spoliant le plus d'argent possible, parfois, par les moyens les plus crades, aux locataires. (Négligence des obligations légales de maintenance des bâtiments, doublement du loyer par signature d'un nouveau bail et pressions afin de contourner la loi,...).

Le résultat, aujourd'hui, est qu'avec moins de travailleur-euse-s, le capitalisme parvient à produire tout ce qui est nécessaire à la vie sociale. Et même davantage.

Les capitalistes maintiennent un volant de travailleur-euse-s au boulot, et excluent ceux dont ils n'ont plus besoin, comme les caissières des magasins. Ils maintiennent un rythme de travail élevé pour empêcher ceux qui travaillent de trop penser. Et ils jettent sur la paille un nombre de plus en plus grand de personnes, qui s'appauvrissent de plus en plus.

Arrogance du capitalisme, négligence du mouvement ouvrier

La chute des régimes totalitaires à l'Est de l'Europe a conduit les capitalistes à se sentir plus que jamais les
maîtres du monde
http://perso.wanadoo.fr/metasystems/RestaurerDemocratie.html
et à pouvoir exercer leur exploitation avec plus de puissance, moins de retenue et plus d'arrogance.

C'est dans cette situation, d'abondance matérielle, de riches extrêmement riches, de gens jettés sur la paille et de plus en plus nombreux, que nous sommes aujourd'hui. Livrés à un capitalisme féroce.

La grosse erreur de la part de ceux, qui, à la retraite aujourd'hui, ont connu les années « prospères » du capitalisme et je n'ose pas dire du plein emploi (qui n'existe jamais en régime capitaliste), c'est d'agresser violemment les exclus économiques de notre époque, en les traitant de flegmards, de paresseux, de gens qui ne veulent rien foutre.

Ceux-là, se trompent d'ennemi. Et d'autre part, font preuve d'un culot et d'une inconscience d'un niveau remarquable.

En effet, c'est leur manque de vigilance dans leurs syndicats, laissés en pâture aux politiciens qui s'en sont emparés, leurs négligences, leur endormissement devant un capitalisme ronronnant au temps des patrons doués de bon sens dans leur intérêt, pour gérer une exploitation plus molle mais efficace, qui a laissé aujourd'hui, entre les mains de leurs enfants et des générations qui suivent, une situation profondémment et dangereusement dégradée.

Cohésion sociale et maintien du capitalisme

A tel point, que les gouvernements actuels se dépêchent de disposer d'un ministère de la cohésion sociale, vue l'imminence du danger de crise sociale grave, contenue depuis des années, notamment par les partis de gauche qui ont jouer hypocritement la carte du consensus social. Ceux-ci en se faisant passer pour les amis des travailleur-euse-s en vue de se faire élire, se sont emparés des prélèvements publics en vantant les bienfaits du service public.

Ils s'appuient sur le développement d'une classe moyenne qui soutient leur action pour le maintien du capitalisme privé, arrosé de marchés publics, et donc de l'exploitation de l'Homme par l'Homme, avec le développement d'une exclusion économique de masse.

Et qui n'hésite pas à pousser ces exclus dans des situations d'exploitation innommables, au profit du privé ou de collectivités territoriales. En exonérant l'employeur public ou privé de charges sociales. En payant grassement, des organismes d'insertion acquis à leur cause.

La droite nous ment ? La gauche aussi !

Ces anciens communistes, socialistes, qui ont de la merde dans les yeux, feraient bien de cesser leurs harcèlements de la nouvelle classe des sous-prolétaires qu'ils ont contribué à générer aveuglément. En tout cas, dans ce département. Mais, ils sont trop attachés aux positions sociales acquises pour le faire. Ce qui les perdra quand même, tôt ou tard.

Et se redemander enfin, comment organiser une société conviviale qui se débarrassera enfin du capitalisme et de l'exploitation qui en découle, sans tomber dans les travers d'un totalitarisme soi-disant égalitaire qui a fait des ravages, et sans laisser les régimes autoritaires, fascisants ou fascistes venir à bout du pourrissement social qu'ils ont insensiblement laisser s'installer.

La gauche se dit animée des valeurs de partage et de redistribution. Elle nous ment. La gauche veut le capitalisme dont elle profite par les contributions qu'elle prélève pour ses collectivités territoriales, ses établissements qu'elle dit « publics » et qu'elle redistribue à qui elle veut pour s'assurer les voix et rester des décennies en place. Elle veut maintenir l'exploitation des uns sur les autres, en la rendant plus douce, (elle appelle ça le partage, la redistribution, le commerce équitable, etc.) et surtout en se prenant la plus grosse part pour s'assurer du pouvoir sur le peuple, pour tenter de mener des projets électoralement alléchants et pour s'approprier un niveau de vie conséquent.

Gauche politicienne ou droite politicienne étatiques, c'est pour le peuple, bonnet blanc et blanc bonnet !

Le masque tombe !

Le voile est d'ailleurs levé sur ce point, quand Michel Rocard appelle le Parti Socialiste (PS) à s'entendre avec l'Union pour la Démocratie Française (UDF) de François Bayrou. Appuyé en cela par Bernard Kouchner.

Un aveu de gestion commune du capitalisme à l'invitation du fondateur du Revenu Minimum d'Insertion. Ce qui ne manque pas de déranger hautement Ségolène Royale : elle est lancée en pleine opération de charme électoraliste de chasse aux voix. Et elle ne tient pas du tout à ce que la supercherie du PS à propos de la gestion du capitalisme soit dévoilée justement maintenant d'une manière aussi ostentatoire. La stratégie d'une exploitation capitaliste, version douce, humaine et consensuelle.

Pas de légitimité politique irrévocable à ceux qui nous trompent ! Car l'élu du suffrage universel, quelqu'il soit n'aura rien à cirer de la souveraineté du peuple après les urnes.

C'est pourquoi, la seule alternative sociale qui nous est laissée, c'est l'organisation auto-gestionnaire sur le terrain économique du bas vers le haut avec mandats révocables.
Nous, nous continuerons à lutter pour l'abolition des classes sociales, sans fléchir.

Abstention et action !

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