Il aura quand même fallu encore un délai de deux mois pour conclure cette affaire.
Et une période d'attente sans dents à la machoire supérieure, de 8 mois.
Une forme de sadisme social et institutionnel. Où personne n'est responsable, bien sûr. Sauf le survivant au RMI. Et puis d'abord, il n'a qu'a pas être au RMI !....
Mal condidérés.
Mais pourquoi les survivants au RMI ne sont-ils pas pris en considération comme des citoyens à part entière ?
Au mois, de décembre, l'intéressé avait passé quelques coups de téléphone pour demander un entretien au centre médico-social de Aire, où une rencontre avait eu lieu à propos de ce problème dentaire. Cette action n'avait pas eu de suites.
Les institutions seraient-elles débordées ? La raison profonde de ces dysfonctionnements se situe-t-elle là ?
Action publique
Nous sommes contraints de nous tourner vers l'opinion publique et vers celles et ceux qui ont choisi des responsabilités publiques pour leur poser ces problèmes sociaux.
Ceci fait, nous constatons une réactivité sociale qui conduit à ce que les maillons de la chaîne institutionnelle concernés se resaisissent, se mobilisent et se décident à prendre le problème posé à bras le corps.
Dans ce cas, nous avons appris que le dossier de demande de prothèse dentaire avait été égaré, empêchant ainsi l'autorisation de l'assurance sociale d'être délivrée à la praticienne (laquelle ne paraissait d'ailleurs pas troublée par ces longueurs) ...
Afin de pallier à un risque de perte du dossier, la nouvelle expédition postale a été effectuée en lettre AR. 26,50 Fr. Deux repas de survivants au RMI. Une journée de nourriture. Nous ne trouvons pas cette situation normale.
Le délai de retour de l'autorisation administrative ajouté au temps de travail et aux délais des prothésistes, nous amènent à la date du 13 mars, où, enfin, un espoir de s'alimenter dans des conditions meilleures réapparaît. Sous réserve de la période d'adaptation à la prothèse.
Dignité
Il est de l'intérêt de tous, de sensibiliser le reste de la société, la classe politique, au sort subi par les survivants aux RMI. Il est de notre responsabilité de nous mobiliser pour notre compte afin de nous exprimer, et de reprendre notre place de citoyen et notre dignité, malgré les circonstances que le système social nous créé par sa logique de rentabilité, de profit et d'inégalité.
