Le harceleur crache le morceau...

vendredi 13 avril 2007 (Éh oui, c'est pas une blague).

Depuis, le 27 février où l'on est passé à son domicile et où il ne s'est pas montré malgré voiture sur place, chien dans la maison, grange ouverte (il déclare qu'il était absent...), le harceleur a eu la sagesse de cesser ses actions malveillantes jusqu'à sa nouvelle approche en ce 13 avril. (On lui manque... ou quoi ? :-) mais il est plus sage qu'il continue à se montrer raisonnable).

Ce vendredi, cependant, le vieux renard, comme il se qualifie lui-même a jugé bon d'arrêter sa voiture en passant. Juste à hauteur d'un copain, (c'est une habitude !) en train de marcher vers sa maison d'exclu et juste à la hauteur du jardin, où 3 autres copains étaient en train de s'entr'aider pour cultiver. (3 témoins discrets du contenu de la conversation... ; le vieux renard ne les a pas remarqués, éh, éh !).

Ce monsieur n'est pas du tout disposé à écouter ni comprendre. Non, son seul intérêt: émettre ses récriminations qui ressemblent fort aux points de vue que se trimbalent beaucoup d'acteurs de l'appareil idéologique du pouvoir landais.

A savoir, entre autres et au hasard:

les exclus ne veulent pas travailler.
- Bien entendu. « On » vire les gens, notamment quand ils sont jugés pas rentables. Même les parvenus de gauche se charge de torpiller le boulot du populo qui n'est pas dans la ligne politique. On ne respecte plus les conventions collectives et on refuse d'embaucher les jeunes (pas assez d'expérience et de formation) et les vieux (trop coûteux, trop formatés...) ; et les autres, on trie la marchandise à bosser dans la longue file d'attente et on en rejette les 3/4. On essaie de les caser dans des missions intérim. Ou dans des foutus emplois aidés (genre CAE/CAV, etc. une gourmandise des collectivités landaises employeurs). Le coût du salaire revient à 3,60 euro par heure, tout compris à l'employeur subventionné, public ou asso, bien entendu, au lieu des presque 14 euro par heure normaux pour un smic. « On » les dirige là où le patronat arrose de fric les boites d'intérim au lieu de mieux payer les ouvriers. Là où les patrons, y compris de gauche, font organiser aux boites d'intérim la sélection et le début de l'exclusion.
Le vieux renard, lui, bosse et ne gagne rien, dit-il. Il travaille juste pour le plaisir... (sic).
- Pourtant, le pognon rentre dans sa poche, à voir toutes les allées et venues en voiture, le patrimoine immobilier... Et le travail à l'oeil sans aucune nécessité. (Et dire que des gens voudraient du travail pour gagner leur vie, eux.
les exclus ne sont pas malheureux, ils ne manquent de rien.
- Eh oui, dans les années 40, la misère était pire, alors, les exclus d'aujourd'hui qui reçoivent un RMI et des soins devraient fermer leur gueule.
Y'a trop de ronces autour de la maison.
- Se mêler de la vie privée d'autrui... quelle honte ! Le pauvre gars ne sait même pas où sont les limites géographiques de la location de nos copains pour déterminer ce qui relève du proprio ou des locataires. Il ne se rend même pas compte que quand on vit en dessous du seuil de pauvreté, on survit, surtout de nos jours, au niveau où se situe le coût de la vie. Et que quand on n'a pas de revenus décents, on ne peut pas se procurer facilement d'outils corrects. Trop difficile à comprendre. Et les copains nous disent qu'ils viennent juste d'obtenir un peu de matos (L'autre va croire que le fauchage, c'est à cause de sa pomme ! Il se plantera, mais pas grave, il est déjà à côté de la plaque). Il ferait mieux de regarder les bords des routes de sa commune qui ne sont même pas entretenus, alors que ça pourrait créer de l'emploi surtout avec les taxes d'habitation qui vont rentrer compte tenu de l'explosion de la construction dans les Landes. Ou encore critiquer les agriculteurs qui déversent des pesticides, au point que des champs deviennent orange ou rouge, au milieu de la verdure printanière : une intoxication de l'environnement qui fait écrire au site internet de la préfecture, que cette partie Est du département est une zone à risque..., parmi les 4 ou 5 sites de type Sévéso des Landes.
Il votera Bové. Mais, au 1er tour, bien sûr. Car au second... et aux législatives... ce sera PS des LANDES ! C'est clair !
- Marrant, tous les gens du PS des Landes qu'on croise nous disent qu'ils vont voter Bové au 1er tour. Mais, parole, auraient-ils reçu des consignes de vote des chefs landais du PS ? (Quand on sait que sauf l'obligation de discipline interne de Parti, Ségo n'est pas très portée dans les cœurs de certains cadres PS landais).
Les exclus ont des discours de droite, et votent même Le Pen.
- Évidemment, si on ne courbe pas l'échine devant l'appareil de gauche au pouvoir, c'est qu'on est de droite ou qu'on vote Le Pen... Tè, pardi ! Parce que de toutes façons, on ne peut être que de droite ou alors de gauche : le raisonnement binaire. Quant à la gauche, elle, elle n'est pas sur des positions de centre ou de droite, n'est-ce pas ? À entendre les suggestions d'alliance avec l'UDF !...
Après la conversation, si l'on peut dire... le vieux renard déclare qu'il n'a rien appris, qu'il savait déjà tout.
- Évidemment ! Pour découvrir, il est nécessaire d'écouter, et surtout de vouloir écouter et comprendre. Mais quand les gens sont condamnés d'avance, il ne reste qu'à déclarer qu'ils ont la rage, comme le chien dont on veut se débarrasser.

Ils leur faudra quoi pour qu'ils digèrent enfin leur 21 avril 2002 ?...
Et qu'ils remettent enfin leur idéologie de petits parvenus décideurs, leur idéologie de classe supérieure et dominante, en question.
Et qu'ils cessent de regarder de haut ceux-là même qu'ils ont soigneusement contribué à jeter sur la paille.

Le harceleur se qualifie de vieux renard et conforte nos présomptions par ce qui précède... Il apparaît comme un pilier de l'appareil politique landais au pouvoir. De plus, il tient des propos et porte un regard sur l'exclusion identique à ceux qu'on croise régulièrement.

Les propos du vieux renard nous ont incité à rédiger ce texte, à quelques-uns, pour donner notre point de vue au milieu de ce cirque électoral qui commence à nous insupporter très vivement, quand on voit où en arrivent ceux qui tremblent à la crainte de perdre leurs positions sociales conquises. Ou encore ceux qui veulent reconquérir ces places.

« Toi qui te dit de gauche, enlève la merde que tu as dans les yeux ! »

Voir des traces, d'ailleurs, sur d'autres regards de gauche en 2004: >>>>>

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